Der Leuchtturm von Eierland

Und nun hier eine deutsche Version des Gedichts über den Leuchtturm von Eierland (allerdings ohne Reime, das ist mir nicht gelungen).

Der Leuchtturm von Eierland

Allein auf dem Achterdeck, heut Abend,
zittert ein Schimmer - Trauer im Blick.
Der Wind vom Meer, pfeifend in der Dunkelheit,
bläht das Segel - und das Herz verirrt sich.

–––

Das Leuchtfeuer von Eierland
  atmet in seinem Nebel
und säumt die Düne,
  auf der ein erstarrter Schatten wacht.
Der Wind des Wattenmeers,
  voll Bitterkeit,
trägt das Seufzen
  eines nie ausgesprochenen Wortes fort.

Jean-Christophe Berthon

Le Phare d’Eierland

Toujours dans le thème maritime, voici un autre poème.

Le Phare d’Eierland

Seul sur la dunette, ce soir,
un halo tremble - tristesse d’un regard.
Le vent du large, sifflant dans le noir,
gonfle la toile - le cœur s’égare.

–––

Le fanal d’Eierland
respire dans sa brume
et ourle la dune
où veille une ombre engourdie.
Le vent des Wadden,
plein d’amertume,
emporte le soupir
d’un mot jamais dit.

Jean-Christophe Berthon

Ich werde bald eine deutsche Übersetzung vorschlagen. 🪻

Le Voilier – travail d’une esquisse

Je souhaite créer une esquisse de mon poème sur le voilier. N’ayant trouvé aucun dessin inspirant ou instructif pour apprendre à dessiner un voilier, j’ai décidé de me tourner vers l’intelligence artificielle. J’ai spécifié le type de voilier que je souhaitais, un côtre à un mât, et j’ai décrit la scène. Une fois satisfait du résultat, j’ai demandé à l’IA de générer une image que je pourrais utiliser comme base pour mon dessin.

Ce travail est encore en cours, mais je tenais à en montrer les étapes.

Der Segler – Kalligramm

Dies ist die deutsche Übersetzung des Gedichts Le Voilier, wieder in Form eines Kalligramms.

Der Segler

Des Ostwinds Hauch blähte das Tuch, die Leinen lösten sich,
im stillen Morgengrauen erzitterte das Segel.
Mit einem sehnsuchtsvollen Röcheln verließ er die Fahrrinne,
und sein Bug zerschnitt die widerspenstige Woge.
Das Stampfen ließ den Rumpf ächzen;
die Wanten klagten im zarten Schweigen.
Das Gouvernail – unbeirrt – zeichnete den Kurs, ohne Umweg oder Wiederkehr;
Indessen hielten die Bullaugen die Erinnerung der verwaisten Küste fest.
II
II
Sein Lehen wich zurück - mit unergründlicher Scheu.
II II
Ungeduldig bäumte sich der Wind auf – die Fock knallte scharf.
Eine trotzige Gischtträne klammerte sich daran.
Sie gab nach – einen Augenblick noch verzögert durch
die raue Bordwand – bevor sie sich im Meeresabgrund verlor.
Ein Tau knarzte sein trübsinniges Lied, ein Seufzer eines schweren Versprechens.
Vom feurigen Böen gepeitscht, zog sich sein entschlossenes Kielwasser
ins Grau des Vergessens. Sein Schatten dehnte sich in jener blauen Stunde,
gen Horizont, in Aquarell -- Lavendel und Tinte.
Doch hinter sich, verschmolzen mit der Morgenröte,
glaubte er den Hauch eines Blickes zu spüren,
für immer abgewandt.


Jean-Christophe Berthon

Auch hier muss ich am Layout meines Blogthemas arbeiten, da es die Darstellung des Gedichts in Form eines Kalligramms unterbricht, vor allem auf Mobilgeräten.

Le Voilier – Calligramme

Voici sûrement la version finale de ce poème. J’ai tenté d’en faire un calligramme, les vers prennent la forme d’un voilier de face. Je dois toutefois adapter le thème de mon blog pour améliorer le rendu. Demain, je commence la traduction allemande.

Le Voilier

La brise du Levant gonfla la toile ; les amarres se délièrent,
Faisant frémir la voile dans la quiétude de l‘aurore.
D’un râle langoureux, il franchit le chenal,
Et sa proue fendit l’onde rétive.
Le tangage fit geindre sa carène ;
Les haubans gémirent dans ce silence ténu.
Le safran - obstiné - traça le cap sans détour ni retour ;
Tandis que les hublots retenaient la mémoire de la côte désolée.
II
II
Son fief s’éloignait, avec une insondable retenue.
II II
Le vent, impatient, rua - le foc claqua d’un coup sec.
Une larme rebelle d’écume s’y agrippait.
Elle céda - un instant encore retardée
par le bordé rêche - avant de se perdre dans l’abîme.
Un cordage grinça d’un chant morose, soupir d’une promesse difficile.
Cinglé de bourrasques fougueuses, son sillage décidé se dessinait
dans l’oubli. Son ombre s’étirait en cette heure bleue
vers un horizon en aquarelle - lavande et encre.
Mais derrière lui, fondu dans l’aube, il crut sentir
le soupçon d’un regard
à jamais tourné.


Jean-Christophe Berthon

En traduisant ce poème en allemand, j’ai dû corriger quelques petites coquilles. Par exemple, j’ai découvert que le vent du Ponant est un vent méditerranéen qui souffle d’ouest en est. Or, j’imaginais plutôt ce voilier quitter la Bretagne en direction de l’ouest. J’ai aussi corrigé quelques termes de marines, parce que ce n’est pas facile de rester sur le pont dans la houle sans trébucher sur un cordage…

Le Voilier – Der Segler

J’ai voulu écrire un nouveau poème, après la montagne, c’est vers la mer que je me suis tourné. C’est une première ébauche. J’ai envie de travailler quelques tournures et découpages de vers, et de penser sur le rythme. Mais j’aime bien déjà ce résultat.

Le Voilier

Le souffle du Ponant gonfla sa peau de toile,
Elle frissonna, puis ses amarres se délièrent.
D’un râle discret, il franchit le chenal,
Et de sa proue muette, il fendit l’onde.
Le tangage fit geindre sa carène tendant les haubans
Qui gémirent dans le silence ténu.
Le safran traça le cap, seul maître à bord,
Tandis que les hublots fermés rêvaient la côte désolée.

Son fief s’éloignait, avec une insondable retenue.

À son foc, une larme d’écume s’agrippait,
Glissa sur la bordée, et se perdit dans l’abîme.
Un cordage grinça d’un chant morose,
Soupir d’une promesse difficile.

Propulsé par les vents, porté par les courants,
Son sillage, décidé, se dessinait dans l’oubli.
Son ombre s’étirait en cette heure bleue
Vers un horizon en aquarelle de lavande et d’encre.
Mais derrière lui, fondu dans l’aube,
Flottait le soupçon d’un regard à jamais tourné.

Update: Ich habe die deutsche Übersetzung aktualisiert, die nun besser zu den Gefühlen und Wahrnehmungen des französischen Originals passen sollte. Das französische Gedicht ist jedoch noch nicht fertig (es gibt einige Verse, an denen ich noch arbeiten möchte).

Ich wollte dieses Gedicht auf Deutsch übersetzen. Aber es war mir zu schwer. Ich habe eine KI gefragt, und ich denke, dass das Ergebniss anders klingt, aber trotzdem OK. Und für jeden Vers bat ich um Varianten mit einer Erklärung der Unterschiede. Dann versuchte ich, jeden Vers mit diesen Informationen zu konstruieren, und bat dann um ein Korrekturlesen, um den Text grammatikalisch zu korrigieren. Ich benutzte eine andere KI, um eine Rückübersetzung anzufertigen, um zu sehen, ob die Gegenüberstellung einen französichen Text ergab, der das ausdrückte, was ich beabsichtigt hatte.

Der Segler

Der Hauch des Ponant blähte seine Segelhaut,
er erzitterte, dann gaben seine Leinen nach.
Mit einem leisen Röcheln passierte er die Fahrrinne
und mit stummem Bug durchschnitt er die Flut.
Das Stampfen ließ den Rumpf ächzen,
die Wanten spannten sich und klagten im zarten Schweigen.
Das Gouvernail zeichnete den Kurs, alleiniger Herr an Bord,
während die geschlossenen Bullaugen von der verwaisten Küste träumten.

Sein Lehen entschwand mit unergründlicher Zurückhaltung.

An seinem Fock klammerte sich eine Schaumenträne,
glitt an der Bordwand entlang und verlor sich im Abgrund.
Ein Tau knarrte in klagender Melodie,
Seufzer eines schweren Versprechens.

Von Winden getrieben, von Strömungen getragen,
zeichnete sich seine entschlossene Kielspur ins Vergessen.
Sein Schatten reckte sich in jener Blauen Stunde
einem Horizont aus Lavendel- und Tintenaquarell entgegen.
Doch hinter ihm, im Schmelz der Morgendämmerung,
schwebte der Hauch eines für immer abgewandten Blickes.